N° 7 - Septembre 2013
ISSN : 9771280906009
Pierre Soulages a dit avoir eu deux naissances, l’une à Rodez, en Aveyron,
l’autre dans la peinture qu’il aima spontanément. Exposé dans de nombreux
musées à travers le monde, Soulages, à cheval sur deux siècles, est le peintre
du noir, avec ses effets et ses matières, jouant avec la lumière qui donne vie. En perpétuelle recherche, comme en témoignent ses dernières peintures.
Que signifie " abstrait " ?
À quelques mois de l’ouverture du musée Soulages à Rodez, le jeune public
est invité à découvrir l’oeuvre dans Le Petit Léonard : des peintures sur toile
et sur papier, des multiples tels que les eaux-fortes, les lithographies, les
sérigraphies et les cartons préparatoires des vitraux de Conques. Prendre la
mesure d’une histoire individuelle comme d’un chemin parcouru. Un accent
est placé ici sur les premiers pas de Soulages à Rodez. Il a répondu avec plaisir
aux questions posées par des enfants : sur ses intentions de peintre, sur son
inspiration. Nous l’avons arraché à son atelier.
Dans son jardin, le musée Soulages, bâtiment en acier couleur rouille, est un
écrin contemporain destiné aux oeuvres de l’artiste, des peintures au brou
de noix de 1947 aux grands Outrenoirs. Il se donne pour mission de faire
comprendre la création du peintre en montrant les différentes techniques qu’il
inventa pour atteindre son but, sans pédagogie banale, avec des dispositifs
interactifs. Comment fabrique-t-on le verre des vitraux ? Avec quels outils
Soulages peint-il ? Comment imprime-t-on une eau-forte ? Selon les voeux
du peintre, une vaste salle d’exposition temporaire permet d’inviter d’autres
artistes.
L’invention est donc le maître mot de ce musée
Benoît Decron, directeur du musée Soulages - Rodez